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Dans le contexte actuel il y a lieu de souligner les mutations profondes que vivent les mobilités au sein de l’espace méditerranéen. Il s’agit de la diversification des formes de la mobilité et des enjeux de cette mobilité. Celle-ci concerne la migration classique, certes, mais aussi les mouvements liés au tourisme dans les deux sens, les déplacements d’hommes d’affaires et des commerçants qu’ils soient formels ou informels, les étudiants, les anciens migrants retournés au pays, les anciens combattants, les contrebandiers. Il s’agit ensuite de la tendance à la transnationalisation de cette mobilité dans la mesure où les mouvements ne lient plus un pays d’origine et un pays de destination mais participent à des réseaux à cheval sur plusieurs pays. Or, la gestion de cette mobilité et les intérêts des chercheurs se focalisent sur une seule dimension de ces diverses mobilités: la migration, légale autrefois et clandestine aujourd’hui, en occultant toutes les autres dimensions qui continuent à faire la spécificité du bassin méditerranéen. Partant de ces divers constats, le cas du Maroc et de l’Espagne (et au sein de l’Espagne, l’Andalousie) apparaissent comme des pièces articulées d’un sous système migratoire méditerranéen–occidental qu’il faut revisiter à la lumière de cette dynamique mobilitaire. Les études sur les migrations internationales ont été longtemps enfermées dans une logique spatiale unidirectionnelle en figeant les mouvements dans un unique couple, origine–destination, alors que la compréhension des migrations, comme processus social, doit se poser des questions sur les trajectoires dans l’espace et dans le temps. Par ailleurs, les travaux sur les migrations, menées souvent à une grande échelle, manquent souvent de données chiffrées fiables, se positionnent dans la plupart des cas par rapport à un seul pôle du flux et recourent à des schémas explicatifs essentiellement démographiques ou d’ordre socio-économique. Le projet de recherche dans lequel s’inscrit cette communication ambitionne de passer du paradigme migratoire à un paradigme de mobilité en focalisant la recherche de façon simultanée sur les deux pôles du mouvement (régions d’origines et régions d’accueil) tout en les liant à d’autres pôles transversaux et ce à travers la migration des Marocains vers l’Andalousie. Il s’agit en somme d’un regard croisé sur cette migration, en plus de l'intégration à cette mobilité celle, aussi complexe, de la famille de l'émigré dans le pays d'origine.

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Type

Conference paper

Publisher

International Migration Institute

Publication Date

26/11/2008