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La configuration de l’asile, unité d’analyse et d’observation des exilés rwandais au Cameroun, est aussi bien un espace relationnel qu’une logique du contrôle ou de l’exclusion. La catégorisation sociologique d’exilé, dont la genèse et les usages sociaux constituent un autre objet d’étude, permet de saisir les positions et les dispositions des populations migrantes sans dépendre ni du droit, ni de l’économie. Les catégories de sexe ou d’âge sont plus utiles pour l’action politique que pour l’analyse objective de la trajectoire passée des Rwandais établis au Cameroun. Dans la science politique camerounaise, le facteur ethnique, Hutu/Tutsi selon une catégorisation dont on ne peut désormais se passer dans le cas des exilés rwandais, est une reconversion des postulats politiques en arguments intellectuels. Cette stratégie de recherche devient une technologie de stabilisation de l’équilibre de tensions ethniques, soit 99 % de Hutus et 1 % de Tutsi au sein de la communauté migrante. Les relations collusives entre l’espace politique, judiciaire et universitaire sur la question de l’exil des Rwandais montrent une intention et une volonté politiques de contrôler et/ou de coordonner les deux flux d’asile de 1994 et de 1996-1997 au Cameroun. La stratégie de réinstallation de 767 Rwandais aux Etats-Unis et au Canada, en 1999, est une connexion entre la migration régionale et la migration internationale. Cette logique transactionnelle entre les agents aux intérêts divers entraîne corrélativement une mutation de la migration politique en migration de peuplement ou de travail. Questionner la dynamique d’asile des Rwandais c’est donc mesurer le degré de contradiction entre le fait migratoire et le droit d’asile au Cameroun.

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Type

Conference paper

Publisher

International Migration Institute

Publication Date

18/09/2007